
PARFUM DE FEMME
Tu es mon parfum fou de femme éternelle
Le parfum de notre coup de foudre inouïe
Aux senteurs du printemps après la forte pluie
Que tu laisses sur mon passage ma toute belle
Tantôt il me rappelle l’iris et ses corolles
Avec ses pétales irisés comme tes yeux
Tantôt la lavande sous l’olivier orgueilleux
C’est la Provence qui chante dans tête folle
La Provence revêt sa plus belle parure
Dans ce décor c’est toi qui danse sous le soleil
Comme un manège ma tête tourne et s’émerveille
Le mistral courbant les champs n’est que ton murmure
Ton parfum est un doux rêve que tu ré enchantes
A ton cou il est magie chargée d’émotion
Je sens l’ambre qui flotte avec palpitation
Et les alizés m’échouent à Marie Galante
Ton parfum m’étourdit de fêtes et de plaisirs
C’est la sueur des dieux Égyptiens pour l’ivresse
L’ambre pour Vénus et l’opium pour ma déesse
Dans tes bras la route des épices du cachemire
Ton parfum au miel de bois qui fleure l’encens
Libérant des rafales de senteurs épicées
Sur ta nudité les fragrances deviennent sexuées
Ton parfum m’envoûte et se fait concupiscent
J’achèterai d’immenses plantations de roses
Que je ferai arroser de perles d’amour
Genévrier, safran pour ma belle de jour
Tu seras pour moi Maria la prophétesse

La rebelle
Tu avais pris la poudre d’escampette
Me laissant seul dans la tempête
Ta photo en guise de carte marine
Où j’ai tracé les voies qui chagrinent.
Les lames déferlantes de ton visage
M’assaillent chaque jour et j’enrage
Délavant mon âme comme un rocher usé
Par le flux et reflux des vagues frisées.
Sur mon radeau du désespoir
J’attends un regard d’espoir
Comme un phare avancé dans l’océan
Annonçant le port dans tes bras enveloppants.
Je ne me soucie guère de mes soucis
Le temps jour après nuit me rétrécit
Que faire de mon pauvre corps mortel
Puisqu’il n’est pas à moi, mais à toi ma rebelle.
J’ai pris mes cliques et mes claques
Pour vivre de merveilleux flash-back
Je voyage avec toi ma princesse
Car dans chaque poème tu es ma déesse.
La nuit je me fais mon cinéma
Le long du canal pour panorama
Le long des rues pour rêver
D’une merveilleuse soirée très privée.
Sur les vagues de ton sourire
Je me laisse porter pour ne pas mourir
Dans le bleu de tes yeux c’est toujours soleil
Et pour toujours tu m’émerveilles.

L’OMBRE
L’ombre de tes yeux
Ma seule lumière
Dans l’immense ornière
De mes jours hideux
L’ombre de ta chair
Danse tous les jours
Comme un non retour
Sur ma vie d’hier
L’ombre de ton ombre
Me poursuit partout
A m’en rendre fou
Jusqu’à la pénombre
L’ombre de ton corps
Mon seul horizon
En toutes saisons
Et jusqu’à la mort
L’ombre du violon
Joue la symphonie
De cette agonie
Sur fond de remords
Dans l’eau tant salée
Des larmes perlées
Sur ma peau ridée
Ton ombre apparaît

LE TEMPS EST BIEN TROP LONG
Le temps me paraît bien cruel
Depuis notre dernier baiser
Mon âme bien trop imprégnée
De tes lèvres qui m’ensorcellent
Tu es toute lumière d’or
Que nul autre ne saurait voir
Ta bouche rouge dans le soir
Est une rose qui prend corps
J’avais grimpé jusqu’à tes seins
Pour mieux exister dans tes mains
Tu es un éclair vagabond
Qui se perd dans le liseron
Ton beau visage me poursuit
Et se promène dans le ciel
Au gré des cumulus pastel
Caressants ma belle de nuit
Mes bras sont faits pour t’enlacer
Mes lèvres ont faim du nectar
De ta bouche comme un soiffard
Sans toi ma vie est rapiécée
Avec toi je lis les secrets
Que cachent l’écume de mer
Dans la nuit tout devient lumière
Lorsque je suis à tes côtés
Oui je t’attendrai dans les gares
Même celles qui mènent nulle part
J’errerai sur les continents
Comme le pauvre pénitent